Adaptation aile/chariot:
- Passage de l'hélice:
laisser au minimum 10cm entre le bout de pale et toute partie de l'aile
pouvant l'approcher (incertitude due aux vibrations, flexions, etc.)
- Pleines possibilités de débattement de l'aile:
- la position médiane doit correspondre à l'assiette correcte de l'aile par rapport au chariot
- il doit exister un débattement suffisant entre la barre de contrôle et les jambes du pilote
- Assiette du chariot:
le plan d'appui des trois roues doit faire un angle avec le plan
horizontal si on pend le chariot avec pilote et essence à un
palan. Cela est nécessaire pour qu'à l'atterrissage le
contact avec le sol se fasse dabord par les roues arrières
- Positions
d'accrochage sur le pendulaire: elle est réglée au moyen
d'un étrier d'accrochage. Il existe une plage de centrage
admissible:
- limite avant dépassée: appareil non maniable
- limite arrière dépassée: appareil instable
Équilibre:
le chariot se déplace pour mettre le poids aligné avec la
portance, en roulis et en tangage. L'équilibre en lacet se
réalise naturellement du fait de la symètrie de
l'appareil.
Point d'accrochage:
- trop en avant: appareil piqueur, vitesse trapèze laché trop rapide
- trop en arrière: appareil cabreur, vitesse trapèze laché trop lente
Effet moteur: l'ULM cherche naturellement à conserver sa vitesse
- une augmentation de puissance tend à faire cabrer et monter
- une diminution de puissance tend à faire piquer et descendre
On corrige les effets moteurs par une action sur le trapèze.
Stabilité en roulis: les ULM actuels sont neutre spirale. On peut avoir:
- stable spirale: l'ULM se redresse tout seul, on doit toujours avoir une action sur la barre
- neutre spirale: l'ULM évolue en virage commande au neutre
- instable spirale: l'ULM serre de plus en plus le virage sans action sur la barre de contrôle
On a une stabilité spirale si les facteurs
tendant à redresser l'appareil sont supérieurs à
ceux tendant à l'engager
- facteurs augmentant l'inclinaison:
- effet girouette
- roulis induit par le lacet
- Facteurs diminuant l'inclinaison:
- effet dièdre
- amortissement de lacet
D'une manière générale la
stabilité en roulis est améliorée par l'angle
dièdre et la flèche.
Stabilité en lacet: Les ULM pendulaires sont stables en
lacet, c'est à dire qu'ils ont tendance à orienter leur
nez dans le lit du vent relatif. Cet effet est indispensable aux virages
Cette stabilité est améliorée par:
- angle dièdre
- flèche
- poche de quille
- lobes de la voilure
Parking:
pour un pendulaire on met l'aile basse au vent. Pour un parking
prolongé on peut éventuellement la démonter et la
mettre à plat sur le sol.
Roulage:
Nos aéronefs de faibles masses sont sensibles au vent. On doit
rouler à la vitesse d'un homme au pas, pour pouvoir
s'arrêter rapidement et soulager la structure, surtout sur des
pistes en herbes qui peuvent être assez
irrégulières. Il faut toujours naturellement veiller
à ne pas souffler sur n'importe quoi ou n'importe qui. En
pendulaire la régle est de garder l'aile
à plat ou extrados légèrement exposé au
vent. L'aile devient déporteuse et s'oppose ainsi au
déplacement.
Nota: pour avoir de faibles rayons de virages au sol il est utile de tourner au vent.
Décollage: Utiliser une bande roulable suffisamment longue, sensiblement face au vent et à une trouée d'envol acceptable.
Distance de décollage: elle varie beaucoup selon (cf. manuel de vol):
- la puissance du moteur
- l'état du sol
- la température
- l'altitude
- le poids embarqué: elle augmente avec la charge alaire
- la force et la direction du vent: elle diminue vent de face
- la pente de la piste
Les phénomènes de gradient (succession de rafales de face) et de coussin d'air favorisent l'envol.
Étapes du décollage:
1- Mise en puissance:
- lorsqu'on est en roue libre elle doit être progressive
- freins bloqués, on peut utiliser la pleine
puissance dessuite, avec une accélération plus franche et
une distance de roulage plus courte
2- Course:
On conjugue les actions sur la roulette de direction avec les actions
sur la barre, car l'ULM est déjà sustenté, afin
d'assurer une trajectoire sans embardée. Si embardée, ne
pas vouloir se réaligner à tout prix, mais
préférer rester parallèle à l'axe
médian.
3- Envol:
à la vitesse de décollage, on pousse la barre pour
décoller. La roulette avant se soulève, puis les roues
arrières. On laisse ensuite la barre revenir au neutre.
4- Montée:
la montée initiale se termine aprés franchissement du
dernier obstacle pénalisant. On peut adopter les
différents types de montées (cf. infra)
Cas d'un vent de travers:
- au début du roulage l'aile est en dérapage (forces aérodynamiques faibles)
- quand l'aile est sustenté ce sont les roues qui ont tendance à déraper
Donc:
- au début on roule au vent quand les forces aérodynamiques sont faibles
- ensuite on prend la piste en travers face au vent en mettant en puissance progressivement
- aprés décollage si nécessaire on ajuste pour suivre la piste
Vol en palier: équilibre stable avec inclinaison nulle (i.e. l'appareil ne pivote pas sur lui même)
- la portance équilibre le poids
- la traction équilibre la trainée
- vitesse:
- Plus on va vite plus l'incidence est faible
- moins on va vite plus l'incidence est forte
On adopte une marge de sécurité
importante par rapport à la vitesse de décrochage
à masse maximale (cf. manuel de vol). En ligne droite sur un
appareil bien réglé si l'on relache les commandes
l'appareil adoptera de lui même sa vitesse naturelle de vol
(alias vitesse de compensation) avec rappel au neutre. Les efforts sur
les commandes témoignent de la vitesse:
- effort à cabrer: vitesse faible
- aucun effort: vitesse de croisière
- effort à piquer: vitesse élevée
D'où l'importance du centrage du pois et du poids d'accrochage aile/chariot correct
Vol en montée:
le poids admet une composante qui s'ajoute à la
traînée. On augmente donc la traction en augmentant le
régime moteur. Le paramètre à maintenir constant
est la vitesse.
Montée normale: il s'agit du meilleur compromis entre performances en montée, refroidissement du moteur et puissance
- puissance maximale
- vitesse de croisière
Montée à Vz maximale: on atteint une altitude donnée en un temps minimal
- puissance maximale
- vitesse de vol légèrement inférieure à la vitesse de croisière
Montée à pente maximale: on a le meilleur angle de montée
- puissance maximale
- vitesse de vol indiquée dans le manuel de vol
mais attention:
- vitesse faible donc risque de décrochage
- risque de surchauffe du moteur
- à proscrire en atmosphère turbulente
Tumbling: phénomène typique des pendulaires.
- En montée l'assiette est trés
importante. Au fur et à mesure que la vitesse
décroît le pilote augmente l'assiette pour maintenir la
portance.
- Au décrochage l'ailé crée un
couple à piquer qui la fait pivoter, pendant que le chariot
aura un mouvement de bascule vers l'arrière du à son
poids. La portance n'équilibrant plus le poids l'ULM descend et le vent relatif vient du bas
- Cherchant une nouvelle incidence compatible avec
le vol par rapport à ce nouveau vent relatif, l'aile culbute
vers l'avant, emmagasinant beaucoup d'énergie cinètique,
accentué par le faible amortissement en tangage des ailes
deltas.
- il y a alors passage sur le dos avec le plus souvent destruction de l'aile
Donc:
- en montée si l'on sent un décrochage, maintenir fermement la barre de contrôle
- lors d'un tumbling effectif la seule chance de salut est de déployer le parachute de secours
- éviter les réductions brutales de puissances sur une pente à grande montée
Vol en descente: le poids admet une composante qui s'ajoute à la traction.
- réduction de puissance => maintient d'une vitesse constante
- maintien de la puissance => on doit tirer la barre. On a une augmentation de vitesse
Virage:
on doit incliner l'aile vers l'intérieur du virage pour avoir
une composante centripète de la portance. Pour un virage
à droite (resp. à gauche) on a une action du
trapéze à gauche (resp. à droite). Une fois
l'inclinaison voulue atteinte on remet la barre au neutre (les ailes
deltas modernes sont neutres-spirales)

La portance nécessaire est plus grande qu'en palier, donc:
- soit on augmente l'incidence (pousser sur la
barre), mais dans ce cas cela augmente aussi la trainée et il
est nécessaire d'augmenter un peu la puissance
- soit on se contente d'augmenter la puissance
Pour revenir en palier, on pousse la barre dans le
sens inverse du virage jusqu'à revenir à inclinaison
nulle.
Limitation:
la vitesse de décrochage en virage est supèrieure
à la vitesse de décrochage en vol rectiligne. En effet
pour une vitesse donnée plus l'inclinaison est forte plus
l'incidence est forte. L'inclinaison maximum est donc celle
correspondant à l'incidence de décrochage.
Il existe aussi une limite d'inclinaison au
delà de laquelle le virage stabilisé en palier est
mécaniquement impossible, avec glissade importante et/ou piqué et/ou décrochage, avec
perte de hauteur importante => attention à faible hauteur
=> avant de virer on adopte une vitesse assurant
une certaine marge de sécurité par rapport à la
vitesse de décrochage à l'inclinaison escomptée
=> adopter une marge de sécurité encore plus importante en atmosphère turbulente
Symétrie de vol: elle
est nécessaire car le vol dérapé
détériore l'aérodynamique. Ce
phénomène est d'autant plus marqué que
l'incidence est forte, donc à grande inclinaison ou à
faible vitesse.
On la matérialise par un brin de laine placé en dehors
des
perturbations aérodynamiques et du champs d'influence de
l'hélice. Sur les pendulaires il y a toujours un léger
dérapage (qu'on ne peut contrôler d'ailleurs du fait de
l'absence de gouverne de direction).
Facteur de charge:
Il indique de combien est multiplié le poids apparent (Addition
de la force centrifuge due au virage au poids). Il augmente avec l'inclinaison.
Le facteur de charge est limité par la résistance
structurale de l'appareil.
Roulis induit:
la partie de l'aile extérieure au virage décrit une
trajectoire plus longue que la partie intérieure, sa vitesse et
donc sa portance est plus importante et elle tend à se soulever.
Sur certains appareils cela nécessite d'agir faiblement et de
façon permanente sur le trapèze vers l'intérieur
du virage
Décrochage en virage: En
ULM existe une grande différence d'incidence locale à
grande inclinaison (voilure souple). L'aile du coté
intérieur décroche en premier. Si le pilote essai de
contrer le déplacement du lobe augmentera encore l'incidence sur
l'aile intérieure. Si le pilote
déplace la barre du coté du virage, comme pour
l'accompagner, le déplacement du lobe diminuera l'incidence de
l'aile intérieure et pourra annuler le décrochage:

Spirale engagée:
lors d'une inclinaison trop forte l'appareil s'engage dans une spirale
de plus en plus serrée avec une vitesse croissante et un taux de
chute important
=> cf. manuel de vol
Autorotation:
une incidence trop forte et un dérapage important peut
entraîner une autorotation avec fort dérapage et taux de
chute important

=> cf. manuel de vol
Atterrissage:
1-approche:
évolutions permettant d'accorder son éloignement au
terrain et sa hauteur/sol. On effectue un tour de piste:

- vent
arrière
- étape
de base
- finale
Le
plus souvent le tour de piste standard s’effectue par des
virages par la gauche (on dit main gauche). Quand ce n’est
pas le cas, à causes d’obstacles, zones sensibles, etc.
on utilise un circuit à main droite, avec succession de
virages par la droite (ce fait est signalé dans l’aire à
signaux de l’aérodrome concerné)
Aprés le dernier virage on choisit comme repère un point de
visée sur le terrain et on estime la pente de la droite qui nous
relie à ce point. Elle doit être supérieure ou
égale à la finesse moteur coupé. On choisit ce
point en fonction des obstacles et des éventuels emcombrements
de la piste.

2- entrée en finale et finale:
but:
- appareil sur l'axe de la piste
- appareil sur la pente choisie
- appareil à une hauteur suffisante en entrée
- traverser sans encombre turbulences et gradient
- avoir une vitesse de sécurité suffisante par rapport au décrochage
dés qu'on est au point d'entrée on réduit les gaz:
- le point qui semble immobile à un instant donné
matérialise le point d'aboutissement de la trajectoire. On est correct
si, la piste grossisant, le point d'aboutissement choisi est toujours
au même niveau par rapport à un repère.
- si le point de visée
monte on est trop court. On remet alors momentanément les gaz et
on diminue le piqué.
- si le point de visée
descend c'est que l'on est trop long. On réduit l'incidence
(piqué), en faisant attention à ne pas trop
accélérer
- si on est trop en dehors du pinceau de tolérance, on remet les gaz et on recommence l'approche
En effet avec une réduction d'incidence le
pendulaire n'accélère pas autant qu'un avion ou qu'un
planeur. Cela est du à une faible charge alaire ainsi
qu'à une polaire aux performances
trés dégradées aux grandes vitesses
La finale se fait à une vitesse sensiblement
plus élevée que la vitesse de croisière moteur
coupé. On adopte la Vitesse Optimale d'Approche (VOA), qui peut
être majoré en cas de vent fort ou de turbulences
Attention:
- être doux avec les réductions et
mise de gaz car les moteurs 2T risquent de s'étouffer si elles
sont brutales
- éviter d'être trop bas lors du dernier virage
Choix de la pente: (cf. manuel de vol)

Effet du gradient:
l'ULM subit une succession de rafales arrières, donc la
vitesse/air diminue, l'incidence augmente, et la vitesse/sol
augmente. Les performances sont dégradées.
3- arrondi:
le but est de mettre l'ULM en contact avec le sol et l'arrêter
sur une distance compatible avec la longueur de la piste disponible.
Pour cela:
- inclinaison nulle pour ne pas dévier
latéralement lors de l'augmentation d'incidence et ne pas
risquer d'accrocher un bout d'aile au sol.
- alignement de la roulette de direction bien
dans l'axe et position des pieds solide sur le palonnier, sans freiner
avec le pied. Le frein de parking s'il existe est bien desserré.
- on regarde vers l'avant pour bien apprécier la hauteur
- prés du sol on augmente l'incidence, et donc la vitesse diminue

Le palier de décélération est
augmenté par l'effet de sol (coussin d'air augmentant la
portance et la finesse)
- un excédent de vitesse est absorbé
par la phase de décélération, laquelle se trouve
juste rallongée.
- un défaut de vitesse peut faire s'enfoncer l'ULM avec variation d'assiette rapide et atterrissage dur
=> Il est donc préférable en finale de voler plus vite que pas assez.
incidents lors de l'arrondi:
- Arrondi effectué trop haut:
il faut arrêter l'augmentation d'incidence et attendre de se
rapprocher du sol pour poursuivre la manoeuvre. Il faut éviter
une action à piquer.
- Arrondi effectué de façon trop rapide:
l'ULM va remonter. Il faut arrêter l'augmentation d'incidence et
éviter une action à piquer. On attend de se rapprocher
naturellement du sol pour poursuivre la manoeuvre.
4- Arrêt du moteur aprés le vol: cf. manuel de vol
- ne
pas couper le contact alors que le moteur tourne à un régime élevé ou
en accélération, attendre la stabilisation du régime moteur au ralenti
- Couper
le circuit des bougies pour éviter tout risque de retour de l'hélice
suite à une manipulation intempestive de l'hélice ou du démarreur
- couper l'arrivée d'essence
Parachute de secours: ll
doit être choisit en fonction du poids total
admissible donné par le constructeur, au point du vue
résistance du
parachute et vitesse de descente. Le transport et le stockage doit se
faire dans un endroit propre et aéré, le parachute en
nylon craignant le soleil et l'humidité.
- à l'ouverture penser à couper le moteur, puis suivre les indications du fabriquant
- pendant la descente couper le contact et l'arrivée d'essence, stabiliser si possible l'appareil
- observer le point de chute. Si une action sur la
trajectoire est possible, essayer de viser une zone de forêt ou
de broussailles pour amortir le choc
Parachute de secours pyrotechnique:
