Essai
de traction:
on sollicite une éprouvette en traction uni-axiale jusqu’à
la rupture pour déterminer ses caractéristiques
mécaniques. On obtient un diagramme effort-déformation.

- OA:
zone rectiligne pour laquelle il y a proportionnalité entre
la déformation et l’effort appliqué. C’est
une zone élastique réversible
- AA’:
palier horizontal, traduisant un allongement sous charge constante.
Il y a écoulement du matériau, c’est la zone
plastique.
- A’B:
la charge croît de nouveau avec les allongements jusqu’au
point B. si l’on décharge l’éprouvette
dans la zone plastique A’B on constate un allongement
rémanent; si on la recharge, on constate un
comportement élastique jusqu’à la charge
précédente: on a augmenté la limité
d’élasticité, le métal a été
écroui.
- BC:
l’allongement continue, bien que la charge soit décroissante,
jusqu’au point C où il y a rupture. Dans cette phase il
y a striction: la déformation plastique est localisée
dans une faible portion de l’éprouvette et n’est
donc plus homogène.
On
mesure ainsi:
- Re
limite d’élasticité, point A.
conventionnellement cette limite élastique est définie
comme la contrainte correspondant à un allongement rémanent
de 0.2%.
- Rm
résistance ultime à la traction, point B
- E
module d’élasticité longitudinale de l’acier
(pente de OA)
- G
module d’élasticité transversale
- Ar%
allongement à la rupture, correspondant à la
déformation mesurée entre l’état initial
et l’état final de rupture
- n coefficient de poisson

le
palier de ductilité AA’ représente une réserve
de sécurité, grâce au phénomène
d’adaptation plastique: si une pièce est
sollicitée au delà de la limite élastique, elle
dispose de ce palier pour se décharger dans les zones
avoisinantes. Plus la teneur en carbone augmente, et plus la palier
de ductilité se raccourcit et plus l’allongement à
la rupture diminue, diminuant ainsi la sécurité, car
les pièces risquent de périr par rupture brutale, sans
aucun signe prémonitoire (grandes déformations). Voilà
pourquoi seuls les aciers doux (à faible taux de carbone) sont
autorisés en construction métallique.
Eprouvettes normalisées:

Caractéristiques
des métaux:
- Ténacité:
propriété d’un matériau de résister
à la rupture fragile et à la propagation des fissures
- Résilience:
aptitude à la résistance aux chocs ; elle est
caractérisée par l’essai de choc et s’exprime
en joule par cm²
- Dureté:
aptitude à la résistance à la pénétration,
au poinçonnement
- Ductilité:
caractère d’un matériau qui se déforme
avant de se rompre (opposé à fragile); aptitude
à être étiré ou réduit en fils
- Fragilité:
propriété d’un matériau à se
rompre sans déformation préalable.
- Usinabilité:
aptitude à être façonné par l’action
d’outils de coupe
- Endurance:
résistance aux efforts alternés (fatigue)
- Elasticité:
propriété d’un matériau à se
déformer dans une direction donnée de manière
proportionnelle et réversible à la contrainte qui lui
est appliqué dans cette direction
- Plasticité: aptitude à prendre une forme quelconque et de la conserver. Inverse de l'élasticité
- Malléabilité:
aptitude à être façonné à froid ou
à chaud, et notamment à être converti en feuilles
minces
- Fusibilité: aptitude à passer d'un état solide à un état liquide sous l'action de la chaleur
- coulabilité: aptitude à être fluide à l'état fondu
Essais
de dureté (Hardness
Test): Ils sont simples et non destructifs, donc réalisables
directement sur les pièces à réaliser. Ils
fournissent une indication intéressante pour détecter
les phénomène de trempe ou l’analyse des
conséquences métallurgiques d’une opération
de soudage; ils consistent à mesurer la pénétration
d’un outil conventionnel dans la pièce à tester
sous une charge prédéterminée. La mesure porte:
- Soit
sur la profondeur de pénétration
- Soit
sur la taille de l’emprunte laissée
Essais de
dureté Brinell (HB): il a pour but de
mesurer la dureté superficielle des métaux. On mesure
le diamètre moyen d de l’empreinte laissée par le
pénétrateur sur la surface du matériau, après
enlèvement de la charge.
Calcul de la dureté Brinell
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Essai de dureté par comparaison
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Nota:
pour les aciers non alliés on a une relation entre la
dureté Brinell et la résistance à la traction:

Essai
de dureté Rockwell (HRB et HRC): Il consiste à imprimer en deux temps une charge et une
surcharge dans la couche superficielle de la pièce à
l’aide d’un pénétrateur (cône ou
bille). On mesure l’accroissement rémanent e de la
profondeur de pénétration. L’unité de
mesure est égale à 0.002 mm.

Essai
de dureté Vickers (HV): Il consiste à imprimer dans la pièce un pénétrateur
en forme de pyramide droite à base carrée. On mesure la
diagonale de l’empreinte d.


Essai de
résilience Charpy (Notched
Bar Impact Bending test): il consiste à
déterminer la résistance aux chocs des métaux,
ou résilience KCU ou KCV. Il s’agit dans cet essai de
rompre avec un mouton pendule une éprouvette entaillée
et de mesurer l’énergie absorbée W. L’énergie
de flexion par chocs permet de caractériser la ductilité
de l’acier et sa sensibilité à la rupture fragile
en fonction de la température; elle sert de référence
pour définir des qualités d’aciers normalisés.


Essai
de pliage: Il permet d’apprécier la ductilité de l’acier
et son aptitude au formage à froid. Il consiste à
imposer à un échantillon de métal, dans des
conditions spécifiées, un pliage jusqu’à
un angle requis (en général 180°). On inspecte
ensuite les tranches et surtout la face en extension. Pour
une bonne aptitude au pliage à froid la face en extension ne
doit pas en principe présenter de fissures, gerçures,
ni déchirures.