FOUILLE DES BÂTIMENTS - (DTU 12/NF P11.201)

<= Notes sur les pratiques techniques


But: on réalise des fouilles pour :

On distingue:

Talus naturel: la poussée des terres fait qu’un sol ouvert à la verticale offre une instabilité due à la poussée des terres qui va donner un éboulement ; la paroi se stabilise alors sous un certain angle variable dit ‘angle de talus naturel’.

On utilise donc soit des fouilles talutées (selon l’angle de talus naturel) soit des fouilles ouvertes verticalement (mais blindées).

fouille


Fouille talutée: on réalise, au delà de l’emprise, des parois sous l’angle de talus naturel, auquel cas il n’est nul besoin de tenir les parois, toutefois :

Lors du tracé de la fouille on doit prévoir, outre l’épaisseur du mur, un empattement (sur-largeur due à la semelle) ainsi qu’une banquette d’à peu prés 20cm pour éviter les retombées de boues dans la tranchée. On prévoit un film plastique de polyéthylène pour les pentes de fortes inclinaisons  permettant de limiter les coulées de boues lors d’orages violents.

Remarque: les déblais (sols naturels en place) et les remblais (sol remanié et compacté) n’ont pas nécessairement la même pente. Inclinaisons recommandées :

 angle des talus

Les talus peuvent être réalisés par palier, en étant interrompus par des banquettes d’au moins 1m de large pour briser le ruissellement des eaux et permettre la circulation.

Les têtes de talus doivent être protégés par une bande libre de 1 à 2m de large sur laquelle on ne prévoira pas de surcharges.


Fouille ouverte verticalement: ce cas est retenu lorsque la surface de chantier est exiguë (fréquent en agglomération). Cela impose le blindage des parois afin d’éviter leur effondrement et de ne pas affecter la stabilité des constructions voisines :

Types de fouilles:

Fouilles étroites:

fouille étroite

Fouilles larges:

 

Dans certains cas on peut se servir d’éléments de structures (e.g. plancher) comme étaiement, ce qui permet de gagner du temps en construisant à la fois l’infrastructure et la superstructures.


Problèmes liés à la présence d’eau: on doit avoir un fond de fouille sec pour permettre l’excavation, le traçage et l’exécution des fondation. Or les constructions présentant plusieurs niveaux de sous-sols ont souvent leurs fondations voire certains niveaux de leur infrastructure situées dans des zones aquifères.

Fond de fouille au dessus du niveau de la nappe : généralement les venues d’eau sont faibles, la réalisation de pentes et la disposition judicieuse de puisards autorisent le drainage des eaux et leur évacuation par pompage (la venue d’eau peut être purement accidentelle (puits)

puisard

Fond de fouille en dessous du niveau de la nappe : on doit localement et provisoirement abaisser le niveau de la nappe, parfois de plusieurs mètres

Rabattement de la nappe:

Une pompe est montée sur des tubes d’acier crépinés enfoncés par battage ; les zones d’influences respectives des puits doivent se recouper de façon que la surface enveloppe résultante passe partout sous la fouille. Hauteur de pompage ci. 7 à 8m.

Si besoin d’une hauteur plus importante on a recours à des puits filtrants équipés d’une pompe immergée dont la hauteur de refoulement n’est plus limitée

 

Une méthode plus simple, pour fouilles de faibles profondeurs, consiste à recueillir l’eau dans un fossé, à l’acheminer vers un puisard et à l’évacuer par pompage:

pompage des fouilles

 

paroi moulée

 

Le caisson est descendu par havage (saignée) en chargeant si nécessaire la structure de lest.


reprise en sous œuvres: on reporte à un niveau inférieur les fondations d’un bâtiment existant sans affecter sa superstructure, toutes les ouvertures éventuelles de la façade sous laquelle on travaille étant provisoirement étayées afin d’assurer un relatif monolithisme de celui-ci. Cas types :

buts principaux:

 reprise en sous oeuvre    

On procéde de place en place en consolidant chaque point après l’ouverture (puits blindés quatre faces ou saignées blindées 3 faces). Suivant la possibilité ou non d’accès direct de la nouvelle couche d’assise retenue on réalise sur la longueur dégagée :

 une nouvelle semelle de fondation superficielle ou bien :

 une liaison en tête des pieux foncés que l’on bloque sous l’ancienne semelle en remontant le mur

On exécute successivement les tranches impaires (resp. paires) puis dans les mêmes conditions les tranches paires (resp. impaires) pour finalement reconstituer l’intégralité de la liaison sous la façade intéressée.