Définition: matériau composite, mélange d’acier et de béton qui doivent être
intimement liés dans ce matériau
- Acier : qualités à la traction
- Béton qualité à la compression
Un bon remplissage peut s’effectuer grâce à:
- Un bon serrage
- Béton vibré à l’aiguille dans
les zones délicates
- Vibration générale du moule
Les différents éléments en béton armé sont
liaisonnés entre eux de façon à avoir un ensemble monolithique parfaitement
cohérent
Béton: caractérisé mécaniquement principalement
par la résistance à la compression à 28 jours, fc28,qui varie de 20 à 60Mpa. Pour obtenir de bonnes valeurs on
doit avoir l’outillage, le contrôle régulier, un choix de matériaux et une
composition adaptée.
Fluage du béton: déformation différée dans le
temps sous contrainte constante. Il dépend:
- Dosage en ciment et en eau (rapport E/C)
- Importance de la contrainte et âge du béton au moment où
celle-ci est appliquée
Retrait hydraulique: à l’air, le béton présente un phénomène
de retrait à la prise et au durcissement, ci. 0.2 à 0.4mm/m, en fonction de
nombreux facteurs. La valeur maximale de ce retrait n’est acquise qu’au bout
d’un certain temps (quelques mois à plusieurs années).
On limite le retrait en:
- Veillant au dosage en ciment donc en eau (E/C)
- Veillant au rapport de la surface de la pièce en contact
avec l’air à son volume
- Cure éventuelle du béton pour éviter sa dessiccation
On réduit les désordres imputables au retrait en:
- Incorporant des armatures de fissurations, qui fractionnent
une éventuelle fissure importante, donc préjudiciable, en une multitude de
micro-fissures sans effets notables
- Mettant en place des armatures spécifiques de retrait dans
les pièces particulièrement exposées (DTU20.11 et 20.12)
Nota : les armatures de chaînages s’opposent partiellement
au retrait et répartissent ses effets sur les ouvrages dont ils sont
solidaires.
Aciers: utilisés sous forme de barres cylindriques de Φ normalisé, lisses
ou à hautes adhérences, parfois sous forme de treillis:
- Barres lisses: FeE215 ou
FeE235
- Barres haute adhérence: FeE400
ou FeE500
- Module d’élasticité
longitudinal: Es=200 000 MPa
Désignation:
Flèches admises pour les éléments en Béton armé:
- Eléments supports sur deux appuis:
- L<=5m L/500
- L>5m 0.5cm+L/1000
- Eléments supports en consoles :
Prédimensionnement des poutres en béton armé: l/15≤Ht≤l/10 ; de plus la largeur b de la poutre rectangulaire est
généralement supérieure à la moitié de sa hauteur.
Conception des pièces en béton armé:
Pour éviter l’attaque des armatures l’enrobage doit être supérieur à
(A.7.1):
- 5cm ouvrages maritimes ou atmosphères agressives
- 3cm parois soumises à des actions agressives, intempéries ou
condensations
- 1cm parois dans des locaux couverts et clos non exposés aux
condensations
- nota: il est prudent d’augmenter ces marges en
envisageant les imperfections de la construction.
De plus lors de la réalisation on doit se prémunir contre:
- souillures de terre
- souillures de plâtres
- tâches et dépôts de graisses
- rouille lorsque:
- elle est trop importante
- elle n’est pas adhérente
- (mais la rouille adhérente est au contraire favorable à
l’adhérence acier/béton)
Pièces tendues: le
béton reprend une partie de l’effort jusqu’à sa fissuration, au delà de
laquelle seuls les aciers reprennent les efforts de traction. La fissuration du béton étant
assez rapide, on ne prend jamais en compte la résistance du béton tendu dans
les calculs (A4.3.2)
Pièces comprimées: sous l’effet
de la compression le béton se raccourcit et ce raccourcissement se transmet
par adhérence aux armatures
longitudinales qui se compriment elles aussi. En se raccourcissant le
béton a tendance à se gonfler et ce gonflement est réprimé par les armatures
transversales qui sont ainsi mises en tension
Pièces fléchies: dans la
compression l’acier n’a qu’un rôle de montage. Dans la partie tendue on a des
aciers de traction, dimensionnés en conséquence. Les armatures d’âmes
(cadres, épingles, étriers) doivent résister à l’effort tranchant.

Scellement droit : afin d’assurer
l’adhérence barres/béton une longueur minimale de scellement droit ls est
imposé (A.6.1,221) :
dans laquelle:
- Φ est le
diamètre de la barre
- fe est la limite d’élasticité de l’acier
- τsu est la contrainte d’adhérence, dépendante de la
résistance du béton (A2.1,11)
Acier et
béton adhérent sur appui:

Barres accolées
en cas de barres trop courtes:

Scellement courbe: il
permet d’obtenir une meilleure adhérence et donc de raccourcir les
scellements. Vu son importance on a définit un crochet normal (A6.1,253
:

pour un crochet normal on peut
admettre que l’ancrage est assuré lorsque la longueur de la partie ancrée
mesurée hors crochet est :
≥0.6ls s’il s’agit d’une barre lisse
≥0.4ls s’il s’agit d’une barre haute adhérence
Un rayon minimal de courbure est
imposé afin d’éviter le risque d’écrasement du béton. Une exception à ce
principe sont les éléments qui ne reprennent que l’effort tranchant :
Ferraillage des ouvrages: on doit
particulièrement soigner la confection et la mise en place de cet élément
fondamental; les dessins d’exécutions doivent prévoir les dispositions
suivantes:
- L’enrobage de chaque armature,
et ce dans toutes les directions, est au moins égale à son Φ si elle est
isolée ou bien la largeur du paquet dont elle fait partie dans le cas contraire
(A7.2)
-
Le Φ des barres employées comme armatures de dalles ou
de voiles courbes doit être au plus égal au 1/10° de l’épaisseur totale de
ces éléments. e.g. pour une dalle de 15cm d’épaisseur on ne doit pas utiliser Φ>15mm
- Le Φ des armatures d’âmes
d’une poutre est :
- au plus égal à hauteur-poutre/35
- au plus égal au Φ des barres longitudinales
- au plus égal au 1/10° de la largeur de l’âme
- On peut grouper les armatures en paquets à condition
de:
- les disposer de façon compacte
- opposer le minimum de gêne à la mise en place du
béton
- la hauteur du paquet doit être au plus égale au
double de sa largeur
- les paquets de plus de trois barres ne peuvent être
utilisés que s’ils ne sont soumis à aucune sollicitation d’entraînement

- Cg désignant la grosseur du plus
gros granulat utilisé, la distance libre doit être:
- au moins égale à Cg dans la direction verticale
- au moins égale à 1.5Cg dans la direction
horizontale
e.g.: paquets de largeur a et de hauteur b<=2a

Nota 1: le calcul des distances libres s’effectue
sur les sections nominales et non sur les sections d’encombrements (comme si
les barres hautes adhérences étaient lisses)
Nota 2: on a toujours
intérêt à adopter des valeurs supérieures au serrage nominal, particulièrement
si les armatures ne sont pas aisément accessibles au bétonnage.
Grilles:
armatures orthogonales dans deux plans très voisins ; elles doivent être
assez large pour ne pas affecter l’homogénéité du béton frais lors de sa mise
en place
Mailles: dans le
cas des poutres les règles ci-dessus sont valables si l’espacement des cours
successifs d’armatures transversales est au moins égal à deux fois la
distance libre entre armatures longitudinales. S’il n’en est pas ainsi le
rayon moyen rg des mailles de la grille doit satisfaire les inégalités
suivantes:
avec
rayon moyen: 
Entassement d’armatures: on doit
éviter les entassements d’armatures; lorsqu’on ne peut les éviter on
doit employer un béton à granulats moins gros
Béton vibré par aiguilles dans la masse:
- ménager des intervalles suffisamment larges pour
livrer passage à ces aiguilles
- la distance entre ces aiguilles doit assurer la
vibration totale du béton
Pour les pièces de grandes dimensions
les espacements entre les armatures doivent permettre aux ouvriers de
pénétrer à l’intérieur des moules et d’atteindre tous les endroits où le
béton doit être mis en place
Poussée au vide:
celles-ci sont présentes lorsque des armatures de par leurs positions sont
sollicitées vers les parements => on doit les retenir par des attaches
ancrées dans la masse du béton:

Solidarisation du ferraillage: elle est obtenue
par
- ligature de fer recuit de 1mm de Φ environ
- soudage, de plus en plus employé: fixation
solide, pas d’amoindrissement de la résistance des aciers de bases
on a de plus en plus recours à
la préfabrication des ferraillages en usines ou en ateliers.
Armatures de
constructions: on doit les mettre en place pour que les
ferraillages soient correctement réalisés et remplissent correctement leur
rôle.
- Armatures de peau (A.8.3): elles s’opposent
aux fissures de retrait ; il s’agit d’armatures longitudinales
intermédiaires sur chaque face, mises en place dés que la hauteur de
l’élément dépasse 0.5m
- Armatures d’efforts tranchant : armatures de
construction de petit Φ mises en place dans les zones comprimées des
poutres
- Epingles : elles lient deux aciers
longitudinaux supérieurs ou inférieurs ou latéraux.

Pour limiter les fissurations
(A4.5,323):
- N’utiliser les gros Φ que pour des pièces
suffisamment épaisses
- Eviter les très petits Φ pour des pièces
exposées aux intempéries
- Prévoir le plus grand nombre de barres compatibles
avec la mise en place correcte du béton
Par exemple les dispositions 1
et 2 ci-dessous sont nettement plus défavorables que les dispositions 3 et 4
qui assurent une meilleur répartition des fissures:

Reprises de bétonnage: utilisées
lorsqu’on a affaire à des ouvrages dont le coulage ne peut se faire en une
seule fois
- Orienter les surfaces de reprises de telle sorte
qu’elles soient de préférence soumises à des efforts de compression
- Si la surface de reprise doit reprendre des efforts
de cisaillements ou de traction, on doit ménager dans la surface des redans
convenablement disposés, afin d’assurer une bonne transmission des efforts
- On doit parfois prévoir des armatures de coutures,
ancrées dans les zones susceptibles de résister à leur mise en traction
Insertions d’isolants: il
s’agit souvent de polystyrène expansé, de masse volumique 25kg/m^3, et
d’épaisseur 3 à 8cm.