ASSAINISSEMENT DES SOLS

<= Notes sur les pratiques techniques


Techniques d’assainissements: elles sont indispensables en cas d’arrivée d’eau en surface ou en sous sol, e.g. :

Nota : Les terrains sont d’autant plus inondables que les zones amont ont été imperméabilisées

Attention : certaines techniques d’assainissements peuvent avoir d’importantes conséquences sur la stabilité des sols. En particulier :

On distingue l’assainissement des eaux profondes et celui pour les eaux superficielles

Techniques d’assainissement des Chantiers

Rabattement de nappe: on rabat localement le niveau de la nappe phréatique pour permettre la réalisation des travaux dans des conditions d’humidité acceptables. Cela provoque une consolidation des sols par évacuation de l’eau emprisonnée dans le terrain, donc un tassement de celui-ci. On doit en tenir compte pour l’étude de la fondation des ouvrages et pour son incidence sur les ouvrages existants.

Les puits filtrants sont équipés de crépines qui permettent l’évacuation des eaux en évitant l’entraînement des éléments fins du sol (les fines). La puissance de rabattement de la nappe (débit d’eau à évacuer) est fonction de la perméabilité du terrain (donc du débit d’apport).

Diaphragme d’étanchéité : on crée un écran relativement étanche à l’amont d’une nappe phréatique ou d’une venue d’eau localisée, ce qui détourne le courant d’eau et permet un assainissement relatif de la zone à traiter. On réalise l’écran en :

Dans tous les cas une parfaite connaissance du sol et de ses caractéristiques est absolument nécessaire.


Gel des sols: on gèle l’eau contenue dans le sol de manière à permettre les travaux à sec.

La décongélation provoquant un tassement du sol on doit en tenir compte dans l’organisation des fondations.

Nota: cette technique, aussi employée dans les terrassements de souterrains et d’ouvrages miniers, est peu fréquente du fait de son coût élevé (consommation importante d’énergie)
Enceintes étanches (batardeaux): des batardeaux périphériques mettent la construction à l’abri de l’eau:

Nota: le sol doit souvent être imperméabilisé par injection d’un coulis spécial identique à celui utilisé pour les diaphragmes d’étanchéité

Remblaiement: on réalise un remblai compacté d’une épaisseur suffisante pour mettre hors eau les plates-formes des ouvrages et les corps des chaussés des routes.

Si la hauteur de remblai aboutit à une charge supérieure à la capacité portante du sol, il peut se produire une rupture de terrain.

Le tassement est la consolidation du sol porteur produite par expulsion de l’eau contenue dans le sol :

technique des puits filtrants: procédé par lequel on gagne beaucoup de temps dans la consolidation du sol



Techniques d’assainissement des Bâtiments et ouvrages civils


Drainages: ce sont des ouvrages à caractère permanent et définitif. Ils ont tous:

On  prévoit des fossés en cas d’humidité due aux eaux de ruissellements :

On prévoit des drainages profonds en cas de venue d’eau en dessous du niveau du terrain naturel :

Le drainage doit assurer que le niveau de la nappe phréatique se trouve à une profondeur suffisante pour éviter le ramollissement des terrains sous les constructions et les détériorations dues à l’action du gel et du dégel.

Les débits des eaux de drainages à prendre en compte sont des cas d’espèces, mais d’ordre de grandeur bien plus faible que les pointes d’orages. On doit être prudent surtout sur des terrains en pente:


Drains en pierre sèches: empilage de pierres, dans une tranchée, non maçonnée et posées à la main

 

Il convient que les différentes catégories de granulats ne puissent pas pénétrer les une dans les autres, sous peine de voir le système bouché par les éléments plus fins et perdre son efficacité ; cette technique est très efficace dans un sol où la proportion de matières fines est peu importante.

Il y a risque de colmatage si on a une quantité importante d’argile ou de matières organiques. Des regards intermédiaires permettent le contrôle du système:



Drains en céramiques poreuses: ils sont utilisés en cas de sols à teneur importante en éléments fins. De plus leur débit est supérieur à celui des pierres sèches et conviennent mieux aux sols à forte teneur en eau.

On met naturellement en place des regards de visites et de contrôles en béton armé

variantes: drains en PVC s’assemblant par emboîtement:

 Des drains en sable peuvent aussi être réalisés en remplaçant le terrain naturel par du sable.


Fossés: ils sont destinés à recevoir les eaux de ruissellements ou d’infiltrations venant du terrain supérieur. On distingue deux types d’évacuations:

Les anciens fossés étaient creusés, entretenus et reformés à la main. Pour des raisons de productivité les fossés modernes sont en triangle, sommet vers le bas, la pente la plus douce coté axe de la route, ce qui permet l’exécution et le curage du fossé par la lame incliné d’une machine. Son seul inconvénient est que sa pente est plus forte que celle du talus. Dans tous les cas on a intérêt si rien ne s’y oppose à assurer une évacuation par infiltration, même si cela suppose un entretien régulier (tonte des herbes…)

Technique:

Route en déblai: il y a obligation de prévoir un fossé.

On a un fossé de crête, obligatoirement étanche pour éviter les venues d’eau dans le talus susceptibles de provoquer des glissements de terrain (auquel cas le remède serait pire que le mal). L’eau est amenée au fossé du bas par des descentes maçonnées.

Route en remblai: le fossé est généralement inutile, à moins que le terrain ne présente une pente marquée vers le talus de remblai.

Les fossés sont raccordés à un exutoire naturel ou à l’égout par:

A noter qu’en ville les fossés sont remplacés par des canalisations enterrées. Toutefois: