CONCEPTION DES OSSATURES BÉTON - GÉNÉRALITÉS
<= Notes sur les pratiques techniques
Définition: combinaison d’éléments verticaux (poteaux, voiles BA, voiles béton
banchés, etc.) et d’éléments horizontaux (poutres, planchers, etc.) ; la
trame de l’ossature est la combinaison en plan des porteurs verticaux et
horizontaux. On a intérêt à avoir une trame aussi régulière que possible,
afin de pouvoir avoir une conception modulaire et de faciliter l’industrialisation
du bâtiment:
- Répétition des éléments principaux
=> standardisation des moyens d’exécution
- Répétition des éléments qui en sont
solidaires (cloisons, éléments de façades, volées, etc.)
Choix pour
construire Economique:
- Béton Armé: portées courtes (jusqu’à
10m)
- Charpente Métallique: portées
moyennes
- Béton Précontraint: grandes
portées:
- Grandes travées de pont
- Traverses de grandes halles
industrielle
Types d’ossatures:
Ossature à porteurs verticaux en maçonneries et
planchers en béton armé de type divers: conception courante en
maisons individuelles, limitée en collectif (5 à 7 niveaux) par la capacité
portante des maçonneries, façades et refends porteurs
Immeubles à barres à refends en béton banché porteurs
et planchers à dalle pleine coulée en œuvre:
- Technique à refends transversaux (très utilisée):
elle s’accommode de tout type de façades, autorise une mécanisation poussée des
coffrages (planchers, murs, sur toute la largeur du bâtiment). Une fois un
étage fini, les coffrages sont repris pour l’étage supérieur. La seule sujétion
étant que cela oblige à avoir une trame relativement serrée.
- Technique à refends longitudinaux (moins fréquente):
les refends longitudinaux sont complétés par des poteaux en cas de façade
légère, ou de potelets de liaisons des panneaux en cas de façades préfabriquées
lourdes. Les contreventements sont réalisés sur les travées recevant les
circulations verticales et les pignon.
Structure portante poteaux et
planchers en béton armé: on a des façades légères et les
contreventements se font par portiques étagés, parfois lourds, e.g.
immeubles de bureaux, scolaires ou universitaires.
Ossature portante en
préfabrication lourde totale:
pour immeuble barres et ponctuels. Les planchers, façades,
refends sont préfabriqués totalement. Les joints
horizontaux (chaînages) et verticaux (contreventement) sont seuls
coulés en
place
Chaînages: renforts en BA placés dans les
murs en maçonnerie (DTU20.1) ou en BA (DTU23.1).
Emplacements
où les chaînages doivent obligatoirement être réalisés:
Chaînages
horizontaux: leur rôle est d’empêcher le gonflement des murs sous
l’effet des charges verticales (effet tonneau). Ils aident donc à
descendre les charges; on les prévoit:
- A chaque étage, à l’intersection de chaque mur et
du plancher
- Au couronnement des murs du dernier étage
- En contour de pignons
- Naturellement la continuité des armatures doit être
assurée à toute les jonctions de mur
Chaînages
verticaux: leur rôle est d’empêcher le soulèvement des angles
de plancher sous les effets thermiques (effet pagode). Ils participent aussi au
contreventement de l’ouvrage. On les prévoit:
- A chaque angle de murs dans la hauteur du dernier
étage quand le plancher haut est en béton armé ou précontraint

Joints de dilatation: on doit prévoir des joints de dilatations tous les
- 25m maxi dans les régions sèches où
à fortes opposition de températures (zone méditerranéenne)
- 30 à 35m maxi dans : Est,
Alpes, massif central, Pyrénées
- 40m maxi en région parisienne
- 50m maxi dans les régions de l’ouest
les joints
de dilatation, tassements, retrait se prolongent en toiture
conception: tout joint comporte:
- un espace libre
- des lèvres entre lesquelles le
matériau de jointement est mis en place par adhérence, compression ou
mécaniquement
- le fond qui peut être compris dans
les éléments de construction ou rapporté
définitions:
- largeur du joint: distance
entre les lèvres mesurée au moment de la mise en œuvre
- profondeur du joint: distance
entre la face et le fond
- élongation du joint:
différence de largeur existant entre deux positions extrêmes
- glissement du joint:
différence des positions qu’il peut prendre entre deux faces opposées
Joints horizontaux: ils sont constitués d’un rejingot et d’un becquet ; on distingue
les joints ouverts et le joints fermés
- joint fermé: l’orifice extérieur est calfeutré à deux niveau : en A, partie
haute, pour arrêter les mortier de pose (cale de bois tendre, cordon plastique
préformé et comprimé à la pose) ; en C on assure l’étanchéité par du
mastic ou un cordon bitumeux avec fond de joint en B
- joint ouvert: celui-ci ne comporte qu’un calfeutrement supérieur ; la feuillure
haute du panneau inférieur doit présenter une pente sur l’extérieur de 10 à 20°;
R doit être supérieur à
- 5cm en site abrité
- 7cm en
site normal
- 10cm en site exposé
Les joints
verticaux: la largeur est fonction des
mouvements prévisibles et de la nature du calfeutrement retenu. On a le plus
souvent des joints à deux étages avec
- cordon extérieur pare-pluie assurant
l’étanchéité à l’eau (cordon, mastics, profilés spéciaux)
- chambre de décompression, drainée
vers l’extérieur, de surface 4 à 5cm², et à angle vif de préférence
- cordon intérieur pour l’étanchéité à
l’air

Les joints
à un étages sont admis exceptionnellement si:
- site abrité ou bâtiment bas en site
normal
- produits de calfeutrement d’excellente
qualités
- mise en place effectuée par un
personnel qualifié
croisement
des joints horizontaux et verticaux:
les joints verticaux se présentent toujours à l’avant des potelets de liaison
verticaux coulés en place

le vide de décompression vertical supérieur doit
déboucher en avant du rejingot et de l’étanchéité arrière du joint horizontal.
Le vide de
décompression vertical inférieur doit être protégé contre les ruissellements
éventuels dans le vide supérieur, et contre les infiltrations provenant du
joint horizontal (surtout s’il est ouvert).
L’étanchéité
verticale arrière des panneaux inférieurs doit être remontée derrière celle des
panneaux supérieurs
Les eaux
doivent être évacuées en vide de décompression en principe à tous les niveaux
Produits de calfeutrement: ils sont soumis aux intempéries, aux mouvements
des joints et aux chocs thermiques ;
on a plusieurs solutions :
- produits cellulaires en bandes (e.g. compriband): ils assurent
l’étanchéité dans le mesure où ils sont comprimés
- mastics:
ils sont composés d’une charge
inerte (craie, kaolin, talc) et d’un liant (huile, goudron,
élastomère) ;
ils assurent l’étanchéité par
adhérence aux deux lèvres en béton, après
application
ou non d’un primaire sur le béton.
- Mastics élastomères, applicables seulement à froid (NF
P85-401 à 407)
- Mastics plastique, mis en œuvres à froid où à chaud sous
forme de cordons préformés
- Profilés plastiques: ils
assurent l’étanchéité grâce à leur forme qui s’accommodent des variations
dimensionnelles des joints
Les règles professionnelles réglementent surtout l’élongation maximale
admissible sous l’effet des variations dimensionnelles alternées des panneaux :
- Mastics élastomères de 1ère catégorie : 30%
largeur joint
- Mastics élastomères de 2ème catégorie : 10%
largeur joint
- Mastics autres qu’élastomères : 10% largeur joint
Naturellement on teste les joints
avant leur mise en service (tests normalisés). Exemples de joint avant pose et après
pose:
