AÉRODROMES ET ESPACES AÉRIENS - RÉGLEMENTATION

<= Notes sur les pratiques techniques


Types de vol:
Choix de l’altitude de vol: Elle doit offrir le maximum de sécurité, en particulier permettre le cheminement de local en local. Les exigences en classe G, celle qui nous concerne principalement, sont celle ci :

Règles de survol :

  • une hauteur minimale de survol 150m au dessus du sol ou de l'eau
  • celle-ci est de 300m au dessus de tout obstacle situé dans un rayon de 600m autour de l’appareil, en cas d’agglomération ou de rassemblement de personnes en plein air (e.g. plage)
  • pour les zones suivantes les hauteurs de survol sont plus importantes (nuisances sonores ou dangers accrus):

Survol de l’eau: On doit emporter un gilet de sauvetage facilement accessible si on ne vole pas en local d’un terrain accessible moteur coupé, et dans tout les cas si l’on s’éloigne de plus de 50NM (92 Km) de la côte.

Régle de la semi-circulaire (vols IFR): En dessous de la surface S définie comme la plus élevée entre 1000ft ASFC ou 3000ft AMSL, on adopte le calage QNH, au dessus on vole au QNE et on suit la règle de la semi-circulaire:

  • au niveau de vol « impair +500ft » si la route magnétique est comprise entre 0° et 179° (moyen mnémotechnique: Italie=>impair), e.g. FL35, FL55
  • au niveau de vol « pair +500ft » si la route magnétique est comprise entre 180 et 359° (moyen mnémotechnique: Portugal=>pair), e.g. FL25, FL45

Les vols VFR se font donc à des niveaux se terminant par 5. Les vols IFR se font en niveaux de vols se terminant par 0. Ce système assure pour deux aéronefs ayant même route et de sens opposés une distance verticale de 1000ft pour se croiser.


Les espaces aériens: Le rôle majeur de la division de l’espace aérien est d’éviter que des aéronefs ayant des vitesses d’évolution très différentes circulent aux mêmes endroits. Nous évoluons la plupart du temps en espace aérien non contrôlé ; il est quand même utile de connaître l’espace aérien contrôlé. On distingue :

  • L’espace aérien supérieur (UIR upper information region): au dessus du FL195 non inclus ; vols VFR interdits
  • L’espace aérien inférieur (FIR flight information regions): en dessous du FL195 inclus; cet espace a été divisé en régions d’informations de vols dans de nombreux pays, dont la France (FIR Flight information regions) ; chaque FIR a un centre d’information de vol (CIV) : Bordeaux, Brest, Marseille, Paris, Reims ;

On trouve 4 types d’espaces aériens contrôlés dans une FIR:

  • Voies aériennes (AWY Air WaYs): couloirs de 10NM de large, empruntés par les vols IFR, et dont les axes sont définis par des aides de radionavigations. Le contact radio y est fortement recommandé ; leur plancher est variable et leur plafond est le FL195.
  • Régions de contrôle terminales (TMA Terminal Control Areas): volumes d’espaces contrôlés surplombant les aérodromes à fort trafic. Elles englobent les trajectoires IFR de départ, transit, arrivée, attente).
  • Zones de contrôle d’aérodromes (CTR Control Zones): elles surplombent les aérodromes et se situent souvent sous une TMA ; elles englobent les trajectoires de décollage, d’atterrissage et de circulation des aérodromes.

On appelle région de contrôle les espaces aériens contrôlés dont le plancher ne touche pas le sol ; on appelle zones de contrôle ceux dont le plancher touche le sol ; lorsque ces zones ou ces régions sont contrôlés par un organisme militaire on rajoute un S à leur dénomination (S-CTR, etc.)

Zones à statut particulier : (attention: les heures d’activités sont données en heure UTC)

  • zones dangereuses, notées D: elles ne nécessitent aucune clairance, mais présentent tout de même un danger pour les aéronefs
  • zones réglementées, notées R: leur pénétration est soumise au contact radio et à la clairance ; elles peuvent même être interdites pendant certaines heures d’activités.
  • zones interdites, notées P: on ne doit pas y entrer
  • TRA: Zone réservée temporaire. Espace aérien réservé à des usagers spécifiques pour une durée déterminée. D'autres aéronefs peuvent être autorisés à y transiter avec une clairance.
  • TSA: Zone de ségrégation Temporaire réservées exclusivement à des usagers sprécifiques pendant une durée déterminée
  • CBA: Zone de ségrégation Temporaire transfrontalières réservées exclusivement à des usagers sprécifiques pendant une durée déterminée

Classes d’espaces: à noter que pour nous la principale règle c’est « VOIR ET EVITER » (les classes ci-dessous sont les seules utilisées en France)

A

VFR interdit

D

  • Tous les aéronefs présents sont connus
  • Information de trafic
  • Information de vol
  • Service d’alerte et d'information de vol
  • contact radio obligatoire, clairance et transpondeur

E

  • Information de vol
  • Service d’alerte et d'information de vol
  • pas d’exigences particulières pour les aéronefs

G

  • Information de vol
  • Service d’alerte
  • pas d’exigences particulières pour les aéronefs*
  • contact radio facultatif

Attention: Un espace aérien n’est contrôlé que pendant les heures de fonctionnement de l’organisme de contrôle. En dehors de ces heures cet espace aérien est déclassé en classe G; Les heures d’activités sont données en heure UTC (Universal Time Coordinated)

Chaque espace aérien est doté d’une altitude de transition (TA), en dessous de laquelle on vole au QNH du lieu, et au dessus de laquelle on vole en niveau de vol

Sur les cartes aéronautiques:

Espaces aériens:

     


Activités particulières:


Limites verticales:



Couleurs aéronautiques: comme dans la marine, rouge à bâbord, vert à tribord. Donc:



Aérodromes: Surface définie sur terre ou sur l’eau destinée à être utilisée, en totalité ou en partie, pour l’arrivée, le départ et les évolutions des aéronefs à la surface. on distingue:

  • Aérodromes non contrôlés: le service de contrôle d’aérodrome n’y est pas rendu. Soit ils sont dotés d’un service AFIS (Aérodrome Flight Information Service) qui fourni par radio les paramètres de l’aérodrome (piste en service, vent, visibilité, type de nuages, hauteur de leur base, etc.) et des informations de vol (trafic), soit ce sont des aérodromes sans organisme de circulation aérienne, où l’on pratique l’auto information. Soit l’aérodrome a une fréquence particulière, soit on utilise la fréquence « aéroclub » de 123.5 MHz.
  • Aérodromes contrôlés: pour pouvoir utiliser un tel aérodrome, l’autorité compétente (service du contrôle d’aérodrome, exercée par le contrôleur) doit avoir donné son accord, ou clairance. On doit disposer pour ce faire d’un équipement radio adéquat.
  • Bases ULM: s’il s’agit d’une plate-forme occasionnelle, il faut l’autorisation du maire et du propriétaire. Pour une plate-forme utilisée de façon permanente, d’autre démarches sont nécessaires.

Infrastructure:

  • Piste de décollage ou d’atterrissage: de dimensions variables, elle peut être en dur (béton, ciment, goudron), ou en terre battue ou gazonnée. Le numéro de piste correspond à l’orientation par rapport au nord magnétique, exprimée en dizaine de degrés, et arrondie au plus proche (on dit QFU). Comme toujours on décolle et on atterrit face au vent.

Piste en dur:


Ici un ULM qui décolle ou atterrit face à l'est utilise la piste 09, face à l'ouest il utilise la piste 27

Piste en herbe:

  • Balises blanches en bordure de piste
  • Balises rouges et blanches en début et bord de piste
  • Balises rouges et jaunes en bordure des voies de circulation


Le point d’arrêt est le point où l’on s’arrête pour effectuer les essais moteurs et en attendant les instructions du contrôleur s’il y en a !

Nota: les pistes pour planeurs sont matérialisées par des marques au sol de forme rectangulaires blanches.

  • Taxiways: voies de circulations, que l’on utilise pour aller aux pistes, à l’avitaillement, etc.

  • Aire de trafic: il s’agit du parking, de la station d’avitaillement en carburant et des hangars

  • Aire à signaux: carré noir bordé de blanc, prenant place prés de la piste, et destinée à informer les aéronefs en vol:

Atterrissage interdit, aérodrome inutilisable


Précautions spéciales à prévoir en approche et en atterrissage


Atterrissage, décollage et circulation sur les pistes ou voies de circulation


Zones impropres aux manœuvres


Direction d’atterrissage et de décollage ; le T est un organe mobile.


Atterrissage et décollage sur les pistes seulement


Vols d’hélicoptères


Parachutages en cours


Circuit à droite; ce symbole n’est indiqué que si le circuit à gauche, circuit par défaut, n’est pas utilisé.


Vols de planeurs en cours


Ce symbole, placé verticalement sur la tour, indique la piste en service


Ce symbole indique la tour de contrôle


Manche à air: chaque bande de tissu représente à peu prés 5 Kt


Signaux-lumineux au sol:


Signaux lumineux en vol:


Codage des aérodromes officiels (non ulmi-surfaces donc):

  • Première lettre : zone du monde (L : Europe)
  • Deuxième lettre : pays (F : France)
  • Troisième et quatrième lettre : aérodrome
e.g. LFPO : Europe – France – paris - Orly !

Sur les cartes aéronautiques:

Tour de piste standard:


  1. vent arrière
  2. étape de base
  3. finale
Le plus souvent le tour de piste standard s’effectue par des virages par la gauche (on dit main gauche). Quand ce n’est pas le cas, à causes d’obstacles, zones sensibles, etc. on utilise un circuit à main droite, avec succession de virages par la droite (ce fait est signalé dans l’aire à signaux de l’aérodrome concerné)

Les Services de la circulation aérienne:

Service de contrôle:

  • Prévient les abordages entre aéronefs
  • Prévient les collisions entre les aéronefs et les obstacles sur l’aire de manœuvre
  • Règle et accélère la circulation aérienne

Ce service a été regroupé en trois groupe :

  • Service du contrôle régional: s’occupe des vols IFR en route
  • Service du contrôle d’approche: s’occupe des vols IFR en phase d’arrivée ou de départ
  • Service du contrôle d’aérodrome (TWR): s’occupe des aéronefs VFR ou IFR évoluant en circuit d’aérodrome (espacement des aéronefs et informations de vols, ou information de trafic)

Service d’information de vol: Ce service est rendu par les centres d’information de vol (CIV)

  • Donne des informations globales sur les aéronefs ayant manifestés leur présences
  • Donne des informations météo, l’état et l’accessibilité des aérodromes, etc.
  • Ils jouent aussi un rôle d’alerte

service d’alerte: Ce service a pour rôle de déclencher l’alerte auprès des organismes de recherches et de sauvetage; il est fourni par tous les organismes de la circulation aérienne.